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Le 12/05/2012 14:16, Yannick VOYEAUD a écrit :
Je ne pense pas que cela soit un problème de langue mais bien un
problème de pilotage mal pensé dès le départ; c'est rectifiable
heureusement il suffit de le décider!

C'est, comme l'a dit Sophie, un pb de communication avant tout. Pour être plus clair, il faut d'abord se poser *la* question : quel public ? Ensuite, vient la question de l'assurance-qualité. Enfin, doit intervenir la communication afin de diriger chaque utilisateur vers l'outil qui lui correspond le mieux.


Les publics
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En bref, il y en a deux :

-- le "grand" public, Madame Michu, M.Toulemonde. Vous, moi, en tant qu'individus, sur nos machines personnelles.

-- les organisations au sens large : entreprises, administrations, associations, syndicats, collectivités.

Note : pour des raisons d'organisation, les PME ressortissent plus souvent de la première catégorie que de la seconde. C'est souvent un employé "bénévole" et non formé qui s'occupe de l'informatique.


Ces deux publics ne veulent pas les mêmes choses, n'ont pas les mêmes objectifs.

Les premiers -- dont j'exclus d'emblée les spécialistes (bcp sont sur cette liste) -- veulent pouvoir écrire au percepteur, calculer leur feuille d'impôts, dessiner une carte d'anniversaire pour Mamie. Ils n'ont pas de connaissances informatiques et comptent souvent sur le fils du neveu du voisin pour les dépatouiller des problèmes que ces §&*µ§ ordinateurs leur posent. De fait, ils héritent souvent de logiciels à l'insu de leur plein gré. Et ils "font" avec.

Quant aux seconds, ils veulent des outils fiables, testés, stables et ne les choisissent qu'après un processus de réflexion long et approfondi. Ils installent les solutions choisies de manière uniforme (par eux ou par un prestataire) afin de garantir le support technique et la pérennité des solutions. L'évolution de leur parc est nécessairement lente, voire très lente. Les évolutions ne sont pas réalisées à l'aveuglette mais soigneusement étudiées et les migrations éventuelles sont toujours évaluées. Ils utilisent les outils bureautiques de manière concertée. Ils mettent en place des chartes graphiques, des modèles de documents propres à l'organisation et gèrent leur patrimoine documentaire.


L'assurance qualité
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La double proposition de LibreOffice / TDF est à la fois intéressante pour ces deux publics et un excellent reflet de la philosophie du Libre "release often, release early" (livrer souvent, livrer vite).

Néanmoins, cette philosophie nécessite -- ainsi que l'a précisé Sophie -- une organisation très robuste qui peut assurer des tests d'assurance-qualité (QA) sur les versions produites. C'est une tâche aussi consommatrice de ressources qu'indispensable. Ressources qui font malheureusement cruellement défaut.

Compte tenu de la rareté des ressources, je rejoins ici la proposition d'assurer la QA tout d'abord sur une version-type d'une branche. Pour moi, ce devrait être sur la sous-version zéro [ex : 4.5.0], représentative du devenir de la branche, donc "vitrine" du savoir-faire. Ceci n'exclut pas des procédures de QA sur d'autres versions mais sur des bases ponctuelles.


La communication
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...est le nerf de la "guerre".

Savoir faire et faire savoir. TDF/libreOffice savent faire, même avec des ressources limitées (bravo aux petites mains qui travaillent dans l'ombre). Clairement, les entreprises du Libre n'auront jamais les moyens dont disposent des mastodontes comme Microsoft ou Oracle. Il faut donc optimiser et s'assurer que chaque seconde passée est utile, que chaque message est bien reçu.

De très gros efforts sont fournis, c'est patent. Le site francophone en est la preuve. Néanmoins, je réitère ici ce que j'ai déjà dit : il est indispensable que les publics trouvent immédiatement l'outil qui leur convient, décrit selon des termes qui leur soient familiers. C'est tout particulièrement vrai pour le grand public. L'Homme de la Rue doit recevoir une information qui lui est adaptée, sans expressions du domaine de l'IT (pas de "version X bêta 2 RC 18", pas de "bug fixé", pas de "oui, qui ?", etc.) De même, si les -- grandes -- organisations disposent de personnels capables d'appréhender ce vocabulaire, ce n'est pas le cas de la plupart des PME que je connais qui n'ont pour toute ressource informatique que la bonne volonté d'un employé non formé.

La page de téléchargement est donc une ressource centrale. Elle doit être claire, tout particulièrement pour le béotien. Elle doit aussi être honnête : sur OOo on pouvait consulter une page relatant les bugs/régressions les plus gênants/dangereux pour chaque version.

Un gros effort devrait être fait sur ces points, je pense. Un très gros travail a déjà été fourni (allez voir la page internationale, vous m'en direz des nouvelles) mais c'est encore insuffisant et trop peu clair. Par exemple, des termes comme "timide" ou "recommandé" sont ambigus et n'ont pas le même sens chez chacun. Si l'on demande à quelqu'un d'éduqué mais non informaticien de lire les notes de version, au mieux on reçoit la remarque : "j'ai rien compris" ((c) mon papa, 85 ans, ingénieur à la retraite) et comme il s'adressait à son fiston, son langage était châtié. Quid des "autres" ?


Je ne pense pas que les développeurs soient en cause dans leur travail.
Le hic vient de la mise à disposition de leur travail et c'est très
différent!

Tout à fait d'accord.


Bon dimanche aux informaticiens comme aux autres,
--
Jean-Francois Nifenecker, Bordeaux

--
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