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Bonjour

je ne cite pas, car ce serait encore plus fastidieux que ça ne l'est.

(oui et c'est long, hein... désolée !)

J'ai passé une bonne partie de la journée à lire et essayer de traduire les échanges avec DeepL (qui soit dit en passant, a une puissance que je n'imaginais pas. Le texte obtenu est d'une fluidité déconcertante. Je ne l'avais jamais essayé sur des textes si longs...). J'ai surtout perdu beaucoup de temps à chercher la solution la plus efficace pour envoyer ces longs texte à traduire à DeepL...

Bon, je n'ai pas encore consulté le site sur la gouvernance, mais enfin...

Ce qui suit, est une opinion, une impression, donc non sourcée !

En gros, il y a principalement un énergumène qui si j'ai bien compris a quitté une instance en 2020.

Il dit que TDF ne fournit pas les binaires pour tous les systèmes ou toutes les plateformes, dès aujourd'hui. Donc si TDF ne fournit pas de binaires pour plus de plateformes qu'aujourd'hui ou pour pas les mêmes, c'est pareil. Mais pourquoi donc tout le monde lui tombe donc dessus ?? (ma question est ironique !) Il a une conception de la monétisation de toute réalisation assez fermée, qui fait quand même beaucoup s'interroger sur sa conception générale du Libre.

Il y a toujours eu entre Libre et Open Source un large débat... Mon impression, c'est que ceux qui parlent de Libre, incluent plus facilement la notion de gratuité pécuniaire. oui je rajoute volontairement pécuniaire.

Je me range dans ceux là. et si je dois payer pour un service plus éthique je le fais (comme Zaclys). Pour autant, je ne vois aucune bonne raison de ne plus mettre à disposition les binaires de LibreOffice gratuitement. Sophie a très bien expliqué dans son dernier message en quoi la mise à disposition gratuite de LibreOffice est indispensable. https://community.documentfoundation.org/t/ideas-around-tdfs-future/11436/36

Il y a ensuite un débat sur les notions de produit et de projet, mais cela dit à quel point cet énergumène et ses quelques partisans portent en haute estime un utilisateur.

Cela fera bientôt 2 ans que j'ai dû quitter, pour raison de santé, mon poste sur LibreOffice. J'y avais déjà entendu des choses aussi cocasses :

"Claire on ne gère pas des utilisateurs, mais des machines !" Machines qui ne fonctionnent que pour que des utilisateurs les... utilisent.

Il y a une fierté malsaine de certains informaticiens à penser que

* il savent mieux qu'un utilisateur ce dont il a besoin (jusqu'à maintenant, je donnais souvent MSO en exemple) * un utilisateur ne sait rien, ne parle pas comme il faut. A toujours un problème d'interface chaise clavier * L'utilisateur n'a qu'à faire 15 clics car faciliter l'usage, ça lui demanderait trop d'effort à lui l'informaticien.
        * ...

Merci JB pour tes lumières d'hier... c'est inspirant ça, l'énergumène, toujours, qui ne veut pas entendre parler de produit mais de projet... D'autant que le produit implique nécessairement pour lui une notion de "payer".

Donc, la base... un projet n'a pas d'existence en soit, sans résultat (livrable). Dans un projet, on fait appel à 2 grands types d'acteurs, la maitrise d'ouvrage, et la maitrise d'œuvre. La maitrise d'œuvre réalise, pour le compte de la maitrise d'ouvrage. elle peut éventuellement faire des choix techniques, mais les choix stratégiques ne lui appartiennent pas. La maitrise d'ouvrage est l'entité pour laquelle on réalise le projet. Mais la maitrise d'ouvrage ne peut exister pour un projet informatique, sans utilisateurs. C'est bien aux besoins de ces utilisateurs là que la maitrise d'œuvre doit répondre. Et c'est tout l'objet d'un projet.

Pour l'avoir vécu, un projet capote quand la maitrise d'œuvre agît seule, ou conduit les actions en lieu et place de la maitrise d'ouvrage. Un projet capote aussi quand la maitrise d'ouvrage qui a une vision macro de son objectif n'interagît pas avec ses utilisateurs. Toute cette digression pour dire que mon impression, c'est qu'il y a soit un problème dans la gouvernance TDF telle qu'elle est prévue, soit telle qu'elle "tourne aujourd'hui qui fait que ce n'est pas la maitrise d'ouvrage qui a voix au chapitre, ou bien qu'elle n'a pas compris qui était ses utilisateurs.

Il y a aussi beaucoup à dire sur cette idée que l'organisation LibreOffice n'a de compte à rendre, et ne doit tenir compte que de ses contributeurs. D'abord, dans les lignes de ceux qui écrivent ça, j'ai de gros doutes sur ce qu'ils entendent par contribuer. Signaler un bug en tout cas n'est pas contribuer pour eux. Puisqu'il faut qu'il y ait un sachant qui confirme. Euhhh elle est où la logique communautaire, collaborative, etc alors ?

A partir de quand est-on contributeur ?
Si je me base sur une source qui me parait fiable https://fr.libreoffice.org/community/get-involved/ un utilisateur devient trés vite un contributeur. Qui garde pour lui qu'il utilise LibreOffice après en avoir apprécié telle ou telle fonctionnalité ? Qui n'essaie pas d'aider un peu le voisin, sans le crier sur tous les toits ? Et plus on est, meilleurs on devient du coup...

Pour en avoir connu au travail que ce soit sur LibreOffice ou avec d'autres outils, il y a probablement des contributeurs non utilisateurs. Mon intuition, c'est que ces gens-là sont plus dommageables à LibreOffice que des utilisateurs, un temps, non contributeurs. Mon intuition aussi c'est que ces gens-là sont probablement issus des entreprises de "l'écosystème LibreOffice". Je n'aime pas cette notion, je ne l'ai jamais aimée, et c'est peut-être le verre dans le fruit.

Enfin, une dernière réflexion... Je me suis un peu emmêlée les pédales avec la discussion sur LibreOffice Android qui a suivi le CR sur la rencontre de Munich de juin. Mais... ces fameuses entreprises, comment peuvent elles gagner des sous avec LibreOffice ? Proposent-elles des versions Desktop ??? Je ne crois pas. Des versions cloud ? Assurément. Collabora par exemple propose une version Cloud (pour les entreprises et pas que...), une version iOS et une version Android. Bref, le prisme de ces "pro" qui semblent dédaigner chaque goutte d'eau apportée par un utilisateur mini contributeur, n'est-il pas hors des solutions Desktop ? Ne plus mettre à disposition les binaires de façon gratuite, n'est-ce pas privilégier leur seul modèle et exclure tous les particuliers, petites associations, petites organisations qui ne peuvent se payer leurs services ?

Et fondamentalement, à part faire une exégèse des statuts de TDF, ça servirait à quoi, à qui, de rendre les binaires payants ?

LibreOffice n'est pas gratuit dans l'absolu : il faut s'y mettre si on ne connait pas (alors que Google docs "c'est tellement plus simple"), il faut choisir le bon format pour que le voisin puisse lire ce qu'on lui envoie. Il faut expliquer... On en retire un bénéfice à prendre ce temps, cette énergie. ça vaut le coup. Mais on peut le faire. LibreOffice est conçu de telle façon que les portes d'entrées sont riches, variées selon notre mode d'acquisition mental, cognitif, mais on s'en sortira. Utiliser LibreOffice, c'est accepter de s'investir un minimum pour l'utiliser, pour certains plus que d'autres. Cela permet, normalement, d'utiliser un logiciel avec des valeurs éthiques aussi. Même si certains ou beaucoup les ignorent, c'est malgré tout grâce à elles qu'ils sont arrivés là...

j'essaie de poster une bafouille dans le sujet ce week end ;-) Enfin si on peut, ou il faut des droits particuliers ?

Bonne soirée/journée

Claire
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