Bonjour,
Le 11/01/2022 à 10:39, sophi a écrit :
Bonjour à tous,
Tout d'abord, je vous souhaite une très bonne année, qu'elle vous
apporte tout ce que vous pouvez souhaiter !
Il y a une importante discussion actuellement sur la liste board discuss
ici:
https://listarchives.documentfoundation.org/www/board-discuss/2021/msg00327.html
Il s'agit de positionner LibreOffice Online au grenier et les règles
pour l'en faire sortir au cas où un développement apparaîtrait.
Pour mémoire, après le fork opéré par Collabora, le dépôt sur le git de
TDF a été gelé par décision du board, prévenant quiconque de pouvoir
faire quoi que ce soit dessus. Le code n'a donc pas été actualisé depuis
ce temps.
Il y a une seconde proposition en cours faite par Paolo pour prévenir ce
type de situation où un développement commun par une société et la
fondation est forké par la société:
https://listarchives.documentfoundation.org/www/board-discuss/2022/msg00054.html
N'hésitez pas à intervenir dans le débat et à donner votre avis sur les
propositions. Il s'agit du devenir de LibreOffice et je pense que nous
sommes tous concernés :)
Pour ma part, je suis plutôt satisfait de la situation actuelle concernant LibreOffice
Online. Je pense que le fork par Collabora était ce qui pouvait lui arriver de mieux.
Mon avis s'appuie sur l'idée que le développement d'une solution en ligne repose
nécessairement sur des contraintes techniques et organisationnelles que ne peut satisfaire
TDF, à moins de se muer en une entreprise.
Autant le développement de la version de bureau standard peut fonctionner en mode bazar
(cf. la cathédrale et le bazar), autant ça me parait illusoire pour une version en ligne.
Pour intervenir sur la version de bureau, chaque développeur dispose aisément des moyens
de travailler sans rien demander à personne, il lui suffit d'un ordinateur personnel et
d'une connexion internet. De l'autre coté, il suffit à TDF de fournir un dépôt pour le
code. Le développeur peut récupérer le code (c'est gros, mais ce n'est pas un problème),
le modifier, le compiler, le tester, tous ça sur sa petite machine personnelle. Quand il
est satisfait de sa modification, il peut la soumettre au collectif des développeurs à
travers les outils mis en place par TDF (revue de code, intégration continue, tests
automatiques, etc.).
Pour intervenir sur la version en ligne, il faut en plus un serveur sur lequel installer
le logiciel, pouvoir tester la montée en charge (ce n'est pas pareil s'il y a un seul
utilisateur ou s'il y en a 100). Comme tous les développeurs ne sont forcément compétents
pour s'installer leur propre serveur, ni n'ont les moyens de louer des machines chez
Amazon ou un autre fournisseur, il est clair qu'il faut une structure pour piloter le
développement, capable de fournir aux développeurs l'infrastructure nécessaire. En
pratique il me semble nécessaire de fournir une version de LibreOffice Online aisément
accessible (mais pas forcément gratuitement) pour que tout un chacun puisse la tester.
Pour pouvoir faire cela, il me semble que la structure d'une entreprise est plus adaptée
que celle de TDF. En résumé, je pense que le développement de LibreOffice Online est
conditionné par la fourniture d'un service d'édition en ligne, service que TDF ne peut
et/ou ne veut fournir.
Un autre point qui m'interroge est la pertinence même de la création d'une version en
ligne. Je pense qu'à une époque où le niveau de consommation d'énergie et de ressource du
numérique, et donc sa part dans la crise climatique actuelle, est de plus en plus
questionné, proposer un service qui requiert d'utiliser plusieurs ordinateurs pour faire
ce qu'on peut faire avec un seul et plus confortablement, est une aberration écologique.
Donc, pour moi, si TDF ne le fait pas, c'est une bonne chose, même si c'est à son corps
défendant.
Je ne suis pas sûr qu'on ne puisse pas construire une solution locale donc plus sobre
ayant quand même les avantages de la solution en ligne en terme de maintenance et de mise
à jour.
Un autre grave inconvénient, selon moi, des éditeurs en ligne (cela ne concerne pas que
LibreOffice), est qu'ils privent l'utilisateur final du contrôle des logiciels qu'il
utilise. Même si le logiciel est libre, en fait cela n'a plus aucune importance puisque
l'utilisateur final n'a aucun contrôle ni aucun moyen de s'assurer que le logiciel qu'on
lui montre correspond bien au code source qu'il peut se procurer par ailleurs. Ainsi la
plupart des utilisateurs de Nextcloud utilisent OnlyOffice simplement parce que c'est le
logiciel par défaut installé avec Nextcloud, alors qu'il est très facile d'installer
Collabora Office à la place, qui d'ailleurs, selon ma petite expérience des 2 logiciels,
marche bien mieux. Ainsi c'est juste l'administrateur du service fourni qui décide ce que
vous allez utiliser, sauf si vous avez assez de connaissance et de poids pour le
convaincre de vous fournir une alternative.
Mon idée est donc que TDF, au lieu de regretter LibreOffice Online, devrait essayer
d'imaginer une solution originale pour une bureautique sobre qui améliore l'autonomie et
la sécurité de l'utilisateur, tout en lui facilitant la maintenance de son logiciel. Je
pense qu'il y a certainement plusieurs pistes possibles selon les publics cible :
particuliers, écoles, ONG ou journalistes traitant des données sensibles, écrivains,
scientifiques, etc.
Bonne journée
JBF
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