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Bonjour Claire et tous,
Le 03/09/2020 à 20:12, Ocleyr2lalune a écrit :
Bonjour
merci pour ta réponse. J'ajoute la liste discuss, j'aurais dû y penser
hier.J'ai repris les "minutes" de William et n'ai pas trouvé d'autre
retour de la réunion du 18/07. Soyons honnêtes, ce n'est pas la
meilleure période (mi-juillet) pour y trouver une disponibilité
(j'ajoute à ça que même si je regarde les retours de ces réunions qui
paraissent intéressantes, je ne trouve pas la dispo suffisante pour y
participer).Je vois les éléments de débats repris par William mais pas
l'exposé des motifs qui suscite le débat. J'ai vu l'issue sur bugzilla,
mais je ne suis absolument pas "fluent" en anglais. C'est peut-être
pour ça qu'il est difficile pour les francophones de s'approprier le
débat (même si je devine qu'il a une importance non négligeable pour
l'avenir).

D'où l'importance aussi d'en parler ici, en français. Il y a plusieurs
membres de TDF francophones qui peuvent relayer la discussion. Vous
pouvez aussi me poser toutes les questions qui vous viennent.

Ce que je comprends :La contribution de CIB ou Collabora est vraiment
trés importante, et il apparait naturel de leur permettre un "retour
sur investissement".Dans Bugzilla j'ai surtout vu un débat sur comment
formuler le nom de l'édition LibreOffice installée (dans A propos de,
ou dans le "splash" de lancement ? Je ne sais pas !).Je vois que
globalement entre personal edition et community edition, il semble se
dégager un consensus pour dire que Community Edition ce serait mieux
que Personal (je confirmes !)Et à coté de ça essaie de se dégager une
version "entreprise" proposée par les éditeurs "contributeurs"...
généralement appelée "Entreprises"... Si c'est ça, le terme Pro me
parait mieux.

Personnellement, je n'aime ni l'un ni l'autre, la suite ne doit pas être
restreinte à une partie des utilisateurs, c'est contraire à l'éthique de
l'open source et à nos statuts. Quant aux entreprises, la fondation doit
effectivement les aider à se développer et faire en sorte qu'elles
soient en plus grand nombre.

Ma réflexion des bribes que j'ai comprises (mais si on a déjà quelques
lignes en français sur ce plan marketing 20/25, je prends !) :La marque
LibreOffice est connue (même si persiste encore une confusion avec
OOo). TDF ne l'est absolument pas. C'est regrettable. Dans une DSI,
quand on parle de Mozilla (je sais, l'éco-système n'est pas exactement
le même mais...) on comprend de quoi on parle. Quand on parle de The
Document Foundation, systématiquement la question est "hein ? Quoi ?
C'est quoi ça ?!"
Il me semble que TDF devrait être beaucoup plus connue, et qu'un effort
devrait être fait en ce sens. On sait que soffice.exe, c'est
l'exécutable de LibreOffice. Tous les utilisateurs ont compris ça. The
Document Foundation ? Absolument pas. Il me semble que pour faire
comprendre l'investissement, et tout le travail, tous les gens qui sont
derrière TDF, et TDF, et la communuaté devraient être plus mis en
valeurs.

Dans la réflection qui est menée, c'est plutôt LibreOffice qui doit être
mis en valeur. Le nom et la communauté qui est derrière, plutôt que TDF.
L'idée est de permettre aux entreprises qui contribuent de bénéficier de
la marque LibreOffice. Au lieu de multiplier les marques et donc d'en
diluer la valeur. Ne pourront en bénéficier (via un agrément
d'utilisation de la marque) que les entreprises qui contribuent. Cela
tente aussi de fermer la porte à ceux qui basent leur business sur
LibreOffice sans contribuer en retour.

Sur la question de CIB, Collabora... Les logiciels libres qui changent
leur modèle de licence à destination des pros (oui je préfère vraiment
pro à Entreprise), c'est monnaie courante en ce moment. J'ai bien en
tête la logique de Contributopia lancé par Framasoft il y a.. 2-3 ans
et de Pyg qui explique à quel point les logiciels libres sont vraiment
fragilisés par le faible nombre des développeurs existant par projet.
Et qu'il y a tellement de moyens pour contribuer, mais si on a plein de
documentaristes, assistants, communicants, si l'on n'a pas de
développeurs, c'est casse-g... La preuve, les dernieres plaintes sur
les bugs..Encourager les prestas de supports par des personnes, des
entités, qualifiées, certifiées, c'est vraiment bien. Reste à avoir des
contacts affichés pour la France.
Oui, tout à fait. Il faut vraiment développer l'écosystème en France et
j'espère que cela sera possible dans les années à venir.

 Il y a 3 ans nous avons voulu lancer
une presta sur des formations et avons cherché des gens connaisseurs de
LibreOffice. Sur le site web, les références en France était trop
réduites ou inexistantes. Au final, le projet a littéralement
capoté.
C'est encore le cas aujourd'hui malheureusement, un organisme cherchait
une presta de formation pour Septembre/Octobre, personne n'a répondu :(

Par ailleurs, il ne faut pas mélanger cause et conséquence.
L'administration française a bien un prestataire de support aux
logiciels libres, particulièrement LibreOffice. Le presta en question,
n'est pas nécessairement CIB ou Collabora, il faut là aussi penser, que
l'administration a certaines contraintes pour choisir son presta.
Forcer une version pour les "pro" ne va pas forcément résoudre le
problème. C'est quand même une question de marché public. Ceci-dit le
nouveau marché est pour dans quelques semaines....

C'est pour cela qu'est mis en avant dans la dernière version du plan
marketing la branche LibreOffice Technology. Le problème avec
l'administration française, c'est qu'elle utilise un fork de LibreOffice
qui n'est donc pas/plus LibreOffice mais qui s'appelle quand même
LibreOffice...

Soyons pragmatiques et honnetes. S'il y a des vrais convaincus pour les
logiciels libres dans l'administratin. En majorité, ceux qui le sont,
n'ont pas compris, que ne pas payer une licence, ne signifie pas cout
zéro. Par exemple, j'ai beaucoup de mal à faire entrer dans les têtes
que "logiciel à licence" ne veut rien dire, car tout logiciel à une
licence. Passer à "logiciels propriétaires" ou "logiciels à licence
payante" est trés difficile.Je n'ai pas l'impression que ce soit ce qui
est prévu, mais s'il s'agissait de restreindre l'utilisation de
LibreOffice (la version habituelle dispo sur le site) à une
"utilisation perso", il n'en faudrait pas plus pour que tous les
efforts menés conduisent à revenir à MS Office dans toutes les
administrations (oui l'opposant, n'est pas tendre !). Les
administrations où seul LibreOffice est proposé sont extrêmement
rare.Nous avons des logiciels métiers, open source. Lorsque le modèle
de licence évolue, vers "utilisation personnelle", "à des fins de
recherches", ou surtout qu'une licence doit être payée, le logiciel est
progressivement abandonné... Je ne dis pas que c'est bien. Je dis que
c'est ce qui est.

Je suis d'accord avec toi. Il est bien sûr hors de question de modifier
la licence ou de passer à un modèle payant. C'est bien ce qui est
défendu par la communauté. Les tensions survenues ces derniers temps
étaient dûes au fait que TDF ne disposait plus que de la suite
LibreOffice et plus de version en ligne ou de version dans les app
stores avec de plus la contrainte de "Personal Edition".
Ajoute à cela TDC (The Document Collective) [qui n'est peut être pas
parvenue jusqu'au projet francophone] : une entreprise lancée avec des
fonds de TDF et pilotée par une organisation externe, en charge du
développement des versions pour les app stores. À lire ici :
https://nextcloud.documentfoundation.org/s/6FLTHyR8kYTAjrY#pdfviewer
Ce projet est actuellement à l'arrêt, il était mené par le précédent
Board et la communauté en a demandé la révision au Board actuel. Ce qui
va déboucher sur de nouvelles propositions telles que l'entreprise
proposée par Paolo au Luxembourg.
Pour donner un peu plus de lumière : il est actuellement très compliqué
pour TDF de faire des appels d'offres (entre statuts, complexité
technique, conflits d'intérêts, etc.). TDF a cependant des fonds qu'elle
peut/doit débloquer pour aider au développement de LibreOffice. En
passant par une entreprise tierce, cela permet de palier à la plupart
des difficultés rencontrées. La communauté souhaite cependant que TDF
puisse participer et piloter cette entreprise en toute transparence.

Bref, dès lors comment valoriser CIB ou Collabora, pour s'assurer de
leur contribution si précieuse ?Ce qui se passe sur la version On Line
est peut être inspirant, du moins en partie. Car sur la version OnLine,
il y a l'aspect technique de déploiement serveur, docker...Pour un
support pro de LibreOffice OnLine, on va plutôt prendre CODE par
exemple (mais il y a les limites que j'ai mentionnées plus haut). Que
l'on sache que Collabora ou CIB peuvent avoir une version pro, qui
intègre plus vite des correctifs et permette d'accéder à un support pro
me paraitrait vraiment positif. Avec un impératif malgré tout, que ces
versions suivent quand même les Release Plan LibreOffice (quitte à
intégrer leur propres modifs). Il faut qu'il puisse y avoir reversement
auprès de la communauté... Cela me fait penser au système existant sur
RedHat vs Fedora (un peu inversé malgré tout).

Oui, c'est à cela que le plan doit servir, valoriser les entreprises de
l'écosystème tout en assurant le développement de LibreOffice et sa mise
à disposition dans toutes ses versions par TDF, sans restriction d'usage.

Une dernière contrainte que j'imagine : c'est un trés bon argument de
pouvoir dire le logiciel que tu as au boulot, tu peux aussi librement
l'installer chez toi pour tes propres besoins. C'est un vrai facteur
pour que l'habitude pro, contribue au changement de l'habitude
perso... 
Voilà, en espérant ne pas avoir tout mal compris. Mon avis est
totalement subjectif, car je vois comment ça fonctionne en milieu pro
(même si je le déplore !) et je comprendrais tout à fait, que des
contraintes soient posées, pour mieux affirmer LibreOffice et sa
logique de contribution.

Merci beaucoup pour ton retour :-) tu as bien saisi tous les enjeux.
Pour ma part, je refuse de restreindre l'utilisation de LibreOffice à
une catégorie d'utilisateurs et je pense que cela serait un vrai danger
pour les grands projets open source en général de restreindre des
libertés fondamentales (mais c'est juste mon avis aussi).
Au-delà, cela montre aussi l'importance et la vigilance de la
communauté. Ces décisions (TDC, ajout de Personnal Edition) ont été
prises sans concertation et sans transparence par le Board. Ce n'était
pas par malveillance bien évidemment et ce sont des décisions complexes.
Je rappelle d'ailleurs aux membres de TDF que les élections du
Membership Committee débutent aujourd'hui :)
À bientôt
Sophie

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Sophie Gautier sophi@libreoffice.org
GSM: +33683901545
IRC: sophi
Foundation coordinator
The Document Foundation

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