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Bonjour
je comprends mieux l'idée avec ces dernières explications...
Après je m'interroge plus sur la mise en œuvre, est-ce faisable, réaliste compte tenu des 
évolutions depuis ce "passage au grenier"
Jusqu'où veut-on aller ? Ça veut dire proposer quoi, à quel coût ? Au détriment de quel autre 
projet ?

Ce n'est pas tant faut-il concurrencer Collabora qui me pose question mais plutôt a-t-on la 
capacité de proposer quelque chose qui tienne (vraiment) la route ?
Aujourd'hui si je veux utiliser LibreOffice "en ligne" voici ce que je pratique :
Sous une axe pro, une extension Collabora est intégrée à notre plateforme intranet qui repose sur 
Jalios. Les choses sont donc intégrées dans la prestation Jalios. Il reste qu'en arrivant par ce 
biais l'adhésion (à l'outil) est au plus haut. Bien plus que sur poste de travail.
Sous un axe perso, via mon hébergement souscrit chez ouvaton j'ai installé nextcloud et activé 
l'application collabora pour laquelle Ouvaton s'occupe de maintenir le serveur. 

Le fonctionnement type associatif rendre donc dans le 2e cas de figure. Il y a quelques années il 
fallait passer par du docker etc. Ce n'est pas insurmontable mais moins accessible pour tous.

Si l'on réactive LibreOffice en ligne, à quel besoin non couvert (dans le sens cible, public et pas 
fonctionnalités) repond il ?

Je l'ai déjà dit plusieurs fois, mais l'intérêt de l'écosystème du Libre (pas juste LibreOffice) 
c'est que les logiciels peuvent se compléter. On n'a pas de besoin commercial pour vouloir mettre 
tout dans un logiciel, s'il existe déjà quelquechose de convenable dans le monde libre.  Cela a un 
autre avantage, on concentre nos moyens sur ce que l'on sait faire de mieux. 
D'autant qu'il est toujours difficile de trouver assez de contributeurs (cf la genèse du projet 
contributopia de framasoft)

Le logiciel desktop c'est déjà un gros morceau. Est-ce que vraiment on a des moyens pour faire plus 
?

Un dernier retour d'expérience .. En 2016, j'avais des collègues en lien réguliers avec des pays 
africains qui cherchaient à passer tous leurs fichiers et outils de ms Office à LibreOffice. 
Jusqu'au jour où un nouvel "outil" a été conçu volontairement avec ms office par un énergumène, 
contraignant de facto les correspondants africains à utiliser ms office. Rien n'y a fait, les pays 
en questions utilisent donc toujours MS Office. 
Il ne suffit donc pas que l'offre existe pour que ceux à qui on la destine en profite..


Bref :
Sur l'idéal, bien sûr
Mais
-La version desktop doit rester une priorité et faire appel à des partenaires pour d'autres 
implémentation ne me choque pas... (Après il y a une question de modèle de licence : le vide est-il 
reversé ? Est-il libre, open source... ?
- Il est important de ne pas rentrer dans une course à l'échalote enfin a la fonctionnalité... 
Chaque suite bureautique a sa logique propre, et cela fait trop longtemps que côté LibreOffice on 
agit par comparaison au lieu de garder son fonctionnement natif (trop de fonctionnalité qui étaient 
un vrai plus eu que l'on a modifiée pour que "ça marche comme dans ..") ce serait bien d'éviter un 
travers identique : la version en ligne est pas "community".. alors il nous en faudrait une ?(j'ai 
bien compris que ce n'est pas ça le propos, c'est plus politique)
- Attention à ce que l'on propose : qui pour maintenir, etc. Si les choses ont été suspendues il y 
a 2 ans n'est-ce pas peut-être aussi parce qu'il n'y avait pas assez de moyens pour tenir....

Après oui sûrement les contributeurs "privés" ne sont sûrement pas assez pris en compte ces 
dernières années, mais c'est bien plus général que la question de LOOL....

⁣Claire​

Le 11 juil. 2022 à 10:18, à 10:18, sophi <sophi@libreoffice.org> a écrit:
Bonjour Alex, et tous,

Le 11/07/2022 à 09:35, Alexander Thurgood a écrit :
Bonjour Sophie,

J'avoue être un peu surpris par ce qui s'est passé, et pourtant, 
j'essayais de suivre (de loin) les échanges.

Une décision de mettre ce projet au grenier a été entérinée malgré
les 
volontés de le faire vivre ?

Le gèle du dépôt devait être temporaire et il a duré deux ans, la 
volonté de mettre LOOL au grenier a été décidée par l'ESC puisque le 
code n'était plus développé. Franklin et Andreas ont proposé une
version 
peu avant le vote et la mise au grenier a été reportée à Octobre 
automatiquement si au moins trois développeurs ne se manifestaient pas.

Cela me paraît très...inhabituel ?

Faisant partie du staff, c'est un peu compliqué pour moi de répondre, 
mais je crois que j'ai clairement exprimé mon opinion sur 
board-discuss@. Il y a d'un côté les entreprises de l'écosystème qui 
pensent que TDF ne doit pas leur faire de concurrence en proposant une 
version en ligne et de l'autre des membres de la communauté qui pensent

que cette version fait partie de la mission de TDF (cf la lettre
ouverte 
de Daniel qui utilise déjà la version proposée par Franklin dans son 
université).
Pour donner complètement mon avis personnel et mon sentiment, TDF 
devrait donner aux communautés les moyens de faire avancer les 
changements sociaux. Cela signifie aider les gens partout dans le monde

où il y a un besoin pour les gens de s'exprimer. LibreOffice n'est pas 
seulement un produit mais un outil pour responsabiliser les gens dans 
leur vie quotidienne où qu'ils soient dans le monde et quelles que 
soient leurs difficultés.

Nous devons être créatifs, inventifs, risqués (voire fous !) dans notre

brainstorming et nous ne le sommes pas car la seule discussion tourne 
autour de ne pas concurrencer l'écosystème, et nous y consacrons toute 
notre énergie au lieu d'essayer de trouver des solutions à la fois pour

TDF et son écosystème. Cela tue tout enthousiasme que l'on essaie 
d'apporter.

C'est la responsabilité du BoD d'équilibrer les discussions et
d'évaluer 
toutes les positions et tous les angles dans la communauté. Pour moi, 
cela n'a pas été fait depuis plusieurs années et a laissé les 
contributeurs dans une grande frustration. Ce n'est pas normal, cela 
n'aurait pas dû arriver. Et je trouve maintenant encourageant que 
Franklin et Daniel (ancien BoD) avec Andreas soient venus avec des 
propositions.

La communauté est divisée là où elle devrait être unie derrière des 
projets et des recherches pour son avenir et où elle devrait sécuriser 
ses atouts pour une longue période (et je mets l'écosystème dans la 
communauté comme d'habitude).

J'espère avoir répondu à ta question :)
Amicalement,
Sophie

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Sophie Gautier sophi@libreoffice.org
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