Salut tout le monde
 Je ne sais pas d'où géographiquement Christian nous a écrit. Si nous 
sommes dans le même fuseau horaire, il y a peut-être un "enflammage"... 
La demande initiale ne le justifie pas forcément... mais l'heure 
nocturne un peu plus.
Quand je relis la demande de Gilbert, oui il dit "pour toute la 
colonne", et du coup, l'esprit averti s'alerte et se désole, et las, il 
réagit. Je comprends, je peux comprendre, mais rien ne dit dans les 
explications de Gilbert qu'il fait un usage de Calc à mauvais escient.
De mon expérience pro de l'assistance aux utilisateurs (ben... oui !), 
et de tous les messages que l'on voit passer sur cette liste, on sait 
bien que chacun parle à sa façon. Et puis ?
Reste que oui, c'est aussi bien d'enfoncer un peu le truc de temps en 
temps... La discussion sur le sujet de temps en temps ne fait pas de 
mal, même si je crains qu'on ne résolve jamais cette "frontière" 
Calc/Base (en faut-il une ?)
Alors, sur le fond de l'affaire :
Le mésusage des tableurs (voui car ça n'a pas de lien avec le choix d'un 
outil libre) me parait bien plus ancien que 15 ans. C'est un peu le 
péché originel de la bureautique :
- il y a la bureautique grand public : traitement de texte, tableur ; 
éventuellement aujourd'hui, navigateur, courrielleur
- il y a la bureautique pro, avec des logiciels supplémentaires
- il y a le traitement de données et donc les bases de données 
relationnelles, en fonctionnement minimal donc, pourquoi pas Base ? 
Aujourd'hui, côté outils et langages libres, entre R, Python, et Base, 
qu'est-ce qui est le plus facile à prendre en main ? Quelle solution 
prioriser, surtout si l'on veut rentabiliser l'investissement à s'y 
mettre ? Les approches sont différentes, parfois complémentaires 
peut-être ?
Un ancien collègue, il y a 10 ans, à la retraite aujourd'hui, 
m'expliquait que les secteurs plus habitués à manipuler les données 
(banques, assurances, statistiques) étaient ceux qui tardaient le plus à 
intégrer de nouvelles pratiques numériques. Simplement car ils se sont 
automatisés plus tôt. L'outil "précédent" en termes de génération leur 
apporte déjà, quand ceux des secteurs moins spécialisés n'existent pas. 
Alors aujourd'hui, le numérique, le traitement de données est partout, 
mais c'est éclairant.
- Non, les plus grands experts dans le traitement de données n'utilisent 
pas de façon systématique des bases de données, même si objectivement ça 
parait justifié.
- Au même titre que, non, quand on a un lave-vaisselle, on ne l'utilise 
pas forcément si c'est pour laver 2 assiettes...
Je me rappelle de l'époque où je travaillais avec Business Objects. 
Comment faire de la base de données, sans en avoir trop conscience, et 
en pouvant aller biennnn plus loin.
Au départ je poussais de plus en plus loin l'export de mes données. 
J'appliquais les filtres à bon escient. Puis, pour le traitement final, 
pour diffuser les données à mes interlocuteurs, je finalisais la 
présentation des données dans Excel. Dans ce cas, si je dois transformer 
un siret en siren, dans un tableur, ça ne me parait absolument pas 
incongru.
Puis, j'ai découvert les fonctions plus étendues de mon BO, j'ai ajouté 
mes propres formules aux exports, et je pouvais en une fois appliquer 
une formule comme un GAUCHE sur toute la colonne. Tout ça sans connaitre 
le SQL, découvert plus tard.
Puis, j'ai appris à préparer la présentation de mes données dans BO. À 
la fin j'exportais seulement pour transmettre.
Mais il y avait des situations, où il fallait combiner les sources de 
données, je les combinais dans Excel. Peut-être qu'à l'époque, Access y 
aurait pourvu, mais j'ai quelques doutes, sur l'investissement 
supplémentaire que ça m'aurait demandé. Et le logiciel n'était pas dans 
les outils dont je disposais. Non, je ne pouvais pas vraiment utiliser 
LibreOffice à l'époque, qui était plutôt encore OOo, et Base était plus 
limité qu'il ne l'est aujourd'hui. Objectivement, ça n'aurait pas été un 
temps perdu, ça aurait pu servir par la suite mais avec 2 limites : 
réutilisable par d'autres ? Le temps consacré est-il budgété ?
Je peux vous assurer que dans l'administration si j'avais combiné ces 
sources ailleurs que dans un tableur, je me serais fait taper sur les 
doigts par mes chefs. À cause justement de ces 2 limites (les sous, la 
réutilisabilité).
- Calc n'est pas une calculatrice. Il traite des données de façon 
tabulées. C'est un besoin majeur. Base ne s'y substitue pas. Les deux 
sont complémentaires. Les fonctions d'exploitations et d'import de 
sources de données dans Calc le prouvent. Je pense à un simple glissé 
déposé pour travailler le résultat d'une requête ou d'une table issue 
d'une base de données par exemple.
Encore une dernière chose...
Les outils de traitement de données ne sont pas des bases de données, 
mais des langages plus ou moins dédiés (SAS, R, Python, et pleins 
d'autres). Ils permettent aussi de travailler sur des données en CSV, 
sans forcément un modèle relationnel. Ils prennent une puissance 
phénoménale quand ils permettent de travailler en SQL sur ces données... 
Mais...
Ils souffrent du même problème que celui d'un usage prédominant du 
tableur au lieu de Base. Là aussi, on utilise directement le tableur. 
Alors qu'un recours à un langage de traitement de donnée a  l'intérêt de 
mieux documenter le traitement, et souvent d'être plus interopérable 
(reste à choisir un format interopérable !)
Je me rappelle de l'arrivée d'un DSI qui imaginait que, dans un endroit 
spécialisé dans le traitement de données, on n'utilisait pas le tableur, 
en tout cas pas dans les services "métiers". La réalité est toute autre. 
Il y a des gradients d'usage. Et selon ces gradients, on utilisera sa 
tête, la saisie manuelle, Calc, (Base, très rarement), les langages de 
manipulation de données, je finis par le modèle relationnel et le SQL, 
bien trop peu, c'en est d'ailleurs incroyable !
Voilà, sans acrimonie non plus... Ce genre d'échange ne peut pas nous 
faire de mal... Après, je ne peux que trop inviter tous ceux qui se 
préoccupent un peu de LibreOffice (au-delà de l'usage de Base ou Calc) 
de se pencher sur le sujet actuel de la gouvernance (liste discuss). Un 
peu compliqué à appréhender, mais si l'on arrive à avoir un avis sur le 
bon usage de LibreOffice et de ses modules, à priori, le sujet devrait 
préoccuper un minimum.
Fin du roman, désolée !
Claire
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