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Bonjour,

J'ai toujours du mal avec les discussions sur ce sujet. d'un côté, on voit bien l'engagement des bénévoles, qui force le respect.

De l'autre on a l'impression, parfois, qu'on nous demande de nous taire parce que cela démotive les bénévoles de dire que des choses ne vont.

D’ailleurs, on caricature parfois les critiques, pour ne pas avoir à y répondre, ou alors, on répond à la caricature ce qui revient au même.

On part parfois dans de drôle de sophismes.
Il y a u problème, ce problème n'a pas de solution, donc on dira qu'il n'y a pas de problème.

TDF communique beaucoup, globalement, on communique beaucoup autour de LO.
Mais qu'en est-il de la situation de LO, auprès des entreprises, du public ? Comment ça évolue ? Que pensent les utilisateurs en entreprise et les utilisateurs lambda comme moi de l'évolution de la suite ?

Quelle est la place d'Apache OpenOffice ?

Quoi qu'on en dise, OpenOffice reste une suite, et surtout un nom. Lorsqu’un pékin lambda (pléonasme) recherche un outil de bureautique libre, il tape OpenOffice. Aujourd'hui, il y a encore des gars, qui arrivent pour faire du développement sur leur temps libre sur OpenOffice


On me répète à chaque fois que TDF ne peut pas intervenir sur le code, pourtant TDF finance des actions sur le code :
https://blog.documentfoundation.org/tenders/

Pourquoi TDF ne pourrait pas financer de la même façon des actions pour des résolutions de bugs qui en sont pas pris en compte par les entreprises mais qui gêne les utilisateurs lambda

On peut imaginer un système de votes proportionnel à la somme donnée à TDF, en piochant uniquement sur les régressions pourrait aussi donner de l'argent, mais sans indiquer de correction de régression, on peut aussi imaginer un tri en amont, pour éviter de se perdre dans plus de 1300 régressions ? on peut imaginer une demande de correction sur un OS particulier. Bref, cela permettrait d'impliquer les utilisateurs lambda.

Je ne suis pas radin, je ne sais plus combien j'ai donné à Grammalecte, mais c'est bien plus que le prix d'Antidote par exemple, j'ai aussi donné à Wikipédia ou Xnview par exemple. Par contre, je crois n'avoir fait qu'une fois un don à TDF, lorsqu'une version était sortie avec moins de régression que la précédente

Ce pourrait d’ailleurs être un indicateur. Sortie de la version n tant de régressions, sortie de la version n+1 , il y en a tant en moins (youpi !) ou tant en plus (dommage)

Bref, cela part d'un constat :
Est-ce que le nombre de régression est un problème (1300 trucs qui fonctionnaient mais qui ne fonctionnent plus) ? Et là, on évite de répondre que tout va bien puisqu'on ne peut pas y remédier.

Si oui, comment on fait pour s'y attaquer ?

Et, s'il faut modifier les status de TDF pour y arriver, pourquoi se l'interdire ?

Enfin, je n'ai pas eu de réponse sur l'abandon de Firebird, je n'ai pas vu ou cela avait été discuté, j'ai juste remarqué qu'on en parlait plus à l'ESC. c'est comme pour OpenCL, dont on ne sait pas trop ce que c'est devenu.

Il y avait pourtant sur ces deux sujets des annonces dithyrambiques, et TDF a financé le script de transition de HSQLDB vers FireBird si je ne me trompe

Pierre


Le 08/09/2020 à 12:09, sophi a écrit :
Bonjour Thierry,
Le 08/09/2020 à 10:28, Thierry Jeanneret a écrit :
Bonjour Claire,

Je ne vais pas reprendre point par point.

Moi non plus, je saute donc au modèle économique :

D'où ma proposition : Que les développeurs s'accordent une période de
grâce, sans release majeure. Qu'ils travaillent sur les fondamentaux et
assurent un fonctionnement lisse de ce qui est livré. Ensuite il sera
temps d'évaluer ce que les utilisateurs demandent *vraiment*. Mais a
priori, si on veut que LibreOffice vive, il faut qu'elle ait des
utilisateurs. Et pour cela, il faut que les utilisateurs en soient
SATISFAITS et en parlent, en bien. Je veux bien croire au développeur
enfermé dans son box se nourrissant de pizzas et buvant du Cola, mais je
n'en ai jamais rencontré, un peu comme le Yéti, quoi. Par contre, ceux
que je connais et fréquente sont souvent curieux de fournir le *truc*
qui fera Tilt chez l'utilisateur, qui déclenchera l'effet OuaOuh. Les
autres sont juste des salariés, je ne les vois pas actifs dans le
domaine de l'OpenSource.

Concrètement, pourquoi ne pas définir une version 8. qui sera LA
plateforme de référence pour les développements futurs, qui
n'apporterait AUCUNE *nouvelle fonctionnalité* mais corrigerait 80% des
bugs, à commencer par 100% de ceux qui trainent depuis plus d'une
version majeure ? Ceci dit à la louche, sans avoir regardé.

Comment les entreprise de l'écosystème vont réaliser ces développements
sans nouvelle version et sans être financées par leurs clients ?
Pourquoi les clients paieraient pour la correction de bugs/régressions
qu'ils ne rencontrent pas ?

Il me semble que le modèle actuel de développement a été calqué sur le
modèle d'agitation stochastique de MS, à savoir qu'il faut produire des
versions pour remplir le tiroir caisse, quelles que soient les raisons
poussant à de nouveaux développement. Mais le tiroir caisse de
LibreOffice est bien modeste comparé à celui de MS, et, surtout, il ne
dépend pas de l'appréciation du marché boursier. Alors à qui profite le
crime ?? Je comprends bien  que du moment que des équipes sont payées
pour développer un produit, il est nécessaire de les faire travailler,
ne serait-ce que pour qu'elles ne s'ennuient pas. Mais corriger des
bugs, c'est aussi un sacré boulot.

Sauf qu'ici on ne parle pas du tiroir caisse de TDF mais de celui de
ceux qui écrivent le code de LibreOffice. Quelle solution pour obliger
ces entreprises à travailler pour TDF/LibreOffice plutôt que pour leurs
clients ?

À bientôt
Sophie


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