Avec grand plaisir pour en parler :)
Maintenant, ne te méprend pas : je ne suis pas du genre à penser (ou à
dire) que les développeurs et développeuses sont l'alpha et l'oméga du
développement d'un logiciel, et que les traducteurices ou animateurices
de communauté sont secondaires.
Ma slide vise à montrer une chose : parmi les logiciels libres les plus
utilisés ou recommandés, certains comptent juste *zéro* dévs récurrents.
Et c'est un vrai problème pour la pérennité/stabilité de ces logiciels
Je reprends le cas d'etherpad : bien qu'utilisé par des millions de
personnes sur la planète, ce logiciel est en train de mourir.
« Oui, mais avec une bonne gouvernance ... », et bien oui, ça fait
partie de la solution (avec une bonne animation, un bon suivi, une bonne
roadmap, une communication bienveillante, des informations
transparentess, une capacité de contribution aisée, etc).
Ce qui m'intéressait ici, c'était de montrer le problème, pour ensuite
parler de solutions, et non de dire "yakafokon".
Parce que pour de très nombreuses personnes «
(diaspora|etherpad|ethercalc|Gimp|Inkscape|thunderbird|autre) c'est
quand même à des années lumières de
(GDocs|Photoshop|Illustrator|Outlook|autre) », ce qui est tout à fait
juste, et ma slide vise juste à rappeler une réalité : les forces en
présence ne sont pas les mêmes. Pour rappel, Microsoft, c'est 37 000
employé⋅e⋅s en recherche et développement (dont une bonne partie de dev
sur la "Microsoft Business Division" qui comprend les dev d'Office et
Outlook).
Dans l'esprit de #lesgens, les développeurs sont soit alignés par
centaines dans des poulaillers en openspaces, soit en train de
développer une application pour la startuffe nation depuis un starbuck,
le Mac dans une main, le macchiato-canelle-nuage-de-lait dans l'autre
(je ne caricature pas : je pose régulièrement la question en
conf/atelier, et c'est comme ça que les dévs "de profession" sont
perçus). Pour les dévs libres, quand #lesgens ont une idée, c'est la
vision du hacker-sweat-à-capuche bossant depuis son canapé en sky, le
thinkpad dans une main, la pizza-bière dans l'autre. Les clichés, d'un
côté comme de l'autre, ont la vie dure.
Bref, je le redis, il ne s'agit pas ici de juger de la bonne santé (ou
de la bonne gouvernance) d'un logiciel libre donné. Mais bien de montrer
une réalité, à savoir que nous ne prenons pas soin de nos
infrastructures numériques libres (ça tombe bien, on a publié un bouquin
sur le sujet :
https://framabook.org/sur-quoi-reposent-nos-infrastructures-numeriques/
;-) ). LibreOffice est loin, très loin au-dessus du panier avec 45
personnes impliquées de façon récurrente sur le code, et c'est tant
mieux ! :) La métrique est sujette à caution, mais elle me permet de
comparer différents logiciels libres, et de faire prendre conscience au
public auquel je m'adresse - le plus souvent peu au fait de l'écosystème
libriste - que, non, il n'y a pas des milliers de dév qui n'attendent
que leurs bonnes idées pour les réaliser. (alors que c'est plus ou moins
ce qu'on a soufflé à ce même public pendant des années).
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