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Le 26/03/2018 à 11:06, Sophie a écrit :
Bonjour,
Le 23/03/2018 à 22:52, Jean-Baptiste Faure a écrit :
Bonsoir Pierre-Yves,

Le 23/03/2018 à 18:00, Pierre-Yves Gosset a écrit :
[...]
Quelqu'un saurait-il me dire, donc : *"Quel est le nombre de
contributeurs/contributrices qui ont fait plus de 50 commits les 12
derniers mois ?"* (je passe à 50 pour harmoniser)
Je trouve 45 développeurs ayant plus de 50 commits au cours des 12
derniers mois sur la branche master, et 33 qui en ont plus de 100.
C'est une estimation basse car il y a aussi les branches 5.2, 5.3, 5.4
et 6.0 qui ont été actives au cours des 12 derniers mois.

Méthodologie :
J'ai une copie locale du dépôt Git, je peux donc extraire la liste de
tous les commits depuis le 23 mars 2017. Il y en a 15553.
La commande est :
git log --after=2017-03-23 --pretty=format:"%h;%an;%ci" > aaa.csv

J'obtiens une liste "ID auteur date" que j'importe dans mon tableur
préféré.
J'ajoute une colonne avec une formule NB.SI() pour compter le nombre de
fois qu'apparaît chaque auteur.
Copie des valeurs de la colonne des auteurs et de la colonne des nombres
de commits dans une autre feuille puis filtrage sans doublon pour avoir
pour chaque auteur le nombre de ses commits avec une seule ligne par
auteur.
On fignole à la main pour ne pas compter 2 fois les auteurs dont les
noms apparaissent plusieurs fois avec des casses différentes : NB.SI()
ne tient pas compte de la casse mais le filtre en tient compte.

Je peux fournir le tableur si cela intéresse quelqu'un.

Merci beaucoup Jean-Baptiste !
Grâce à toi, je mettrai mes slides à jour :)

@PYG, pour en revenir à ton décompte, je pense que le plus important
réside dans la gouvernance du projet, c'est surtout elle qui permet
d'entretenir un écosystème sain autour du développement, mais ce serait
mieux que l'on se pose un moment pour en parler. 

Avec grand plaisir pour en parler :)
Maintenant, ne te méprend pas : je ne suis pas du genre à penser (ou à
dire) que les développeurs et développeuses sont l'alpha et l'oméga du
développement d'un logiciel, et que les traducteurices ou animateurices
de communauté sont secondaires.

Ma slide vise à montrer une chose : parmi les logiciels libres les plus
utilisés ou recommandés, certains comptent juste *zéro* dévs récurrents.
Et c'est un vrai problème pour la pérennité/stabilité de ces logiciels

Je reprends le cas d'etherpad : bien qu'utilisé par des millions de
personnes sur la planète, ce logiciel est en train de mourir.
« Oui, mais avec une bonne gouvernance ... », et bien oui, ça fait
partie de la solution (avec une bonne animation, un bon suivi, une bonne
roadmap, une communication bienveillante, des informations
transparentess, une capacité de contribution aisée, etc).
Ce qui m'intéressait ici, c'était de montrer le problème, pour ensuite
parler de solutions, et non de dire "yakafokon".
Parce que pour de très nombreuses personnes «
(diaspora|etherpad|ethercalc|Gimp|Inkscape|thunderbird|autre) c'est
quand même à des années lumières de
(GDocs|Photoshop|Illustrator|Outlook|autre) », ce qui est tout à fait
juste, et ma slide vise juste à rappeler une réalité : les forces en
présence ne sont pas les mêmes. Pour rappel, Microsoft, c'est 37 000
employé⋅e⋅s en recherche et développement (dont une bonne partie de dev
sur la "Microsoft Business Division" qui comprend les dev d'Office et
Outlook).

Dans l'esprit de #lesgens, les développeurs sont soit alignés par
centaines dans des poulaillers en openspaces, soit en train de
développer une application pour la startuffe nation depuis un starbuck,
le Mac dans une main, le macchiato-canelle-nuage-de-lait dans l'autre
(je ne caricature pas : je pose régulièrement la question en
conf/atelier, et c'est comme ça que les dévs "de profession" sont
perçus). Pour les dévs libres, quand #lesgens ont une idée, c'est la
vision du hacker-sweat-à-capuche bossant depuis son canapé en sky, le
thinkpad dans une main, la pizza-bière dans l'autre. Les clichés, d'un
côté comme de l'autre, ont la vie dure.

Bref, je le redis, il ne s'agit pas ici de juger de la bonne santé (ou
de la bonne gouvernance) d'un logiciel libre donné. Mais bien de montrer
une réalité, à savoir que nous ne prenons pas soin de nos
infrastructures numériques libres (ça tombe bien, on a publié un bouquin
sur le sujet :
https://framabook.org/sur-quoi-reposent-nos-infrastructures-numeriques/
;-) ). LibreOffice est loin, très loin au-dessus du panier avec 45
personnes impliquées de façon récurrente sur le code, et c'est tant
mieux ! :) La métrique est sujette à caution, mais elle me permet de
comparer différents logiciels libres, et de faire prendre conscience au
public auquel je m'adresse - le plus souvent peu au fait de l'écosystème
libriste - que, non, il n'y a pas des milliers de dév qui n'attendent
que leurs bonnes idées pour les réaliser. (alors que c'est plus ou moins
ce qu'on a soufflé à ce même public pendant des années).

Amitiés à tous les deux

pyg


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